Accueil Culture Dans nos galeries: Matiérisme, amour et résilience

Dans nos galeries: Matiérisme, amour et résilience

Les activités et autres événements autour des arts visuels et autres pratiques artistiques contemporaines battent leur plein avec la tenue actuellement de différentes expositions et manifestations qui valent le détour.

Il y a, d’abord, l’exposition monumentale «Hirafen» inaugurée en novembre 2023 et qui continue à occuper les ateliers du Centre technique du tapis et du tissage (C3T) à Denden. On nous y dévoile des œuvres autour des métiers du fil et de la fibre en Tunisie pensées et conçues par dix-neuf artistes pluridisciplinaires de treize nationalités, installés pour la plupart d’entre eux entre Tunis et Paris. A voir absolument, et ce, jusqu’au 20 mars 2024.

A visiter, aussi, l’exposition de groupe «Ink, Papers and Scraps» (encre, feuilles et bouts de papier), organisée par la galerie A. Gorgi à Sidi Bou Saïd. Les trois artistes tunisiens Najeh Zarbout, Aïcha Snoussi, Mohamed Amine Hamouda y présentent, jusqu’au 3 mars, leurs démarches et réflexions autour du papier, qu’ils abordent comme matière, objet et sujet.

Yosr Ben Ammar Gallery à Bhar Lazreg a réuni, dans «Fall and rise», les trois photographes Héla Ammar, Hichem Driss et Skander Khlif. L’exposition, qui se poursuit jusqu’au 16 mars, explore la diversité de leurs approches artistiques en proposant une expérience immersive.

Un hommage à ne pas rater, celui que rendra La Maison des arts du Belvédère à l’artiste M’hemet Mtimet à travers l’organisation d’une exposition rétrospective baptisée «M’hemet M’timed +12». L’événement sera inauguré le matin du samedi 17 février (hier) pour se poursuivre jusqu’au 6 mars 2024. Né en 1938 à Zarzis, Mtimet a fréquenté l’École des beaux-arts de Tunis et a suivi les cours des grands pédagogues et dessinateurs de l’époque : Fage, Arnaud, Hue… Aquarelliste et dessinateur, il compte parmi les premiers artistes tunisiens qui se sont penchés sérieusement sur la tapisserie artistique. C’est lui d’ailleurs qui avait convaincu Safia Farhat, directrice de l’Ecole des beaux-arts depuis 1965, d’intégrer l’enseignement de la tapisserie.

Le même jour verra le vernissage, à 17 heures, de l’exposition personnelle « Enluminure » de Mabrouk Elkemel à la galerie Alexandre Roubtzoff à La Marsa.

Al Gallery de la librairie Al Kitab à Mutuelleville abrite, du  19 février au 18 mars 2024, l’exposition de groupe « Au-delà des apparences » commissionnée par Michela Margherita Sarti.

Pas très loin de ce dernier thème, s’inscrit «Au-delà de ce que tu vois !», une exposition des peintures de Selima Triâa, qui se tiendra du 24 février au 31 mars 2024 à la Librairie Fahrenheit 451 à Carthage Dermech.

«Les temps étant à l’absurde inhumain où nous sommes les témoins désarmés de la destruction et du vide, l’artiste nous propose un îlot de résilience où au-delà de son style habituel et son architecture structurante avec ces masses de couleurs primaires franches et vives, elle déploie une écriture automatique, un graphisme surréalisant plein de personnages amusés et amusants, un ludisme féerique, un foisonnement festif, un imaginaire librement figuratif…

Selima Triâa, malgré les aléas de la vie, a su concocter un poème d’espoir. Elle nous offre une vision qui transcende le conditionnement aliénant du Système, la peur qu’il nous inocule… Une joyeuse expression d’amour et de rêve !», peut-on lire dans un texte de présentation.

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